Ouest France le 23/04/2018

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Article Ouest France 23/04/2018

Béton préfabriqués. L’innovation en fil conducteur de l’entreprise Soriba à Challans.

En dix ans, l’entreprise Soriba, basée à Challans (Vendée) a totalement changé : de cap, de moyens et de façons de procéder. L’exercice n’était pas facile, admet son président-directeur général, Stéphane Garnier, mais il était indispensable : « Le constat était de se dire que si on ne s’adaptait pas aux contraintes qu’on nous imposait, si on ne changeait pas, on allait mourir ou simplement vivoter. »

Soriba, spécialisée dans les éléments en béton préfabriqués, commence alors une grande stratégie de mutation, pour délaisser la fabrication d’éléments traditionnels et se diriger vers des bétons adaptés aux nouvelles normes thermiques. « On a commencé un gros travail en Recherche et développement (R & D), avec des moyens significatifs, estime Stéphane Garnier. En 2010, plus de 5 % du chiffre d’affaires y était destiné, et on continue aujourd’hui avec plus de 2,5 %. »

Soit 15 millions d’euros investis entre 2010 et 2016 sur ces enjeux de recherches et d’innovations.

Innover, pour survivre

« D’industriel-artisan, on est devenu une entreprise industriel-industriel », explique le dirigeant. Une mutation qu’il a fallu appliquer à toutes les parties de l’entreprise : la R & D, mais aussi les pôles du commerce, du marketing, du bureau d’études et de l’exploitation. Avec quelques dommages collatéraux et des salariés qui ne veulent ou ne peuvent s’y retrouver : « C’est quelque chose qui me pèse, mais c’est malheureusement ce qui se passe. Pour sauver le maximum de personnes, on y est obligé », assume Stéphane Garnier pour qui il était impossible que l’entreprise puisse évoluer sans se transformer.

Des atouts techniques au service de l’innovation

Cela passe bien sûr par des innovations technologiques. Mais pas forcément la fibre optique, ce « chantier du siècle » annoncé, qui est déjà considérée comme acquise par les entreprises locales : « Du point de vue de l’économie, c’est vital ce besoin de connexion, c’est une condition à l’innovation avec tout un pan de travail collaboratif qui ne peut être possible qu’avec la fibre optique. Maintenant, il faut juste que ce soit bien caler, rapidement dans les prochains mois, parce qu’on est déjà passé à autre chose. »

À Soriba, c’est déjà le cas. L’entreprise a un nouveau système d’information : « Les données, c’est une richesse très importante dans notre action d’aujourd’hui et dans le développement de demain, pour anticiper ce qui peut se faire », raconte Stéphane Garnier. Ou encore avec trois robots anthropomorphiques : « Dans dix ans, on en aura peut-être cinq de plus. »

Prochaine étape : se reposer. « C’est aussi important quand on innove, de prendre le temps de capitaliser sur tous ces changements, pour ne pas se fatiguer », détaille le dirigeant de Soriba.

 

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